La Radio Sauti ya Mwanamuke (RSM), émettant depuis Baraka, au Sud-Kivu, a été victime d’un vol dans la nuit du 11 novembre 2024. Des individus non identifiés ont profité de conditions climatiques défavorables, marquées par de fortes pluies et l’absence du gardien, pour pénétrer dans les locaux de la station. Ils ont dérobé des équipements essentiels, notamment un ordinateur, un mixeur, un dictaphone et deux lampes tubes, laissant temporairement la radio silencieuse.
Réactions et soutien
Cet incident a suscité une réaction immédiate du Réseau des Journalistes de Fizi (REJFI), qui a fermement condamné cet acte. Jonas Seba Mkyabela, coordinateur du REJFI, a appelé à une enquête rapide pour identifier les responsables et récupérer les équipements volés. Il a déclaré :
« Cet acte met en évidence les défis sécuritaires auxquels font face les médias locaux, particulièrement vulnérables dans cette région. »
Salima Makano, directrice de la RSM, a également exprimé son inquiétude. Elle a souligné que ce vol ne représente pas seulement une perte matérielle, mais constitue également une atteinte grave à la liberté de la presse et au droit d’informer. Elle a appelé les autorités locales à renforcer la sécurité autour des infrastructures médiatiques pour prévenir de tels incidents à l’avenir.
Contexte et enjeux
Cet événement relance le débat sur la protection des médias dans une région où la liberté de la presse est cruciale pour la démocratie. Le REJFI a exhorté les autorités et les partenaires à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité des journalistes et soutenir les initiatives visant à protéger les médias locaux, qui jouent un rôle essentiel dans la promotion de la paix et de la transparence.
Rappelons que la Radio Sauti ya Mwanamuke fait partie de l’organisation Action des Volontaires d’Innovation pour le Développement (AVID asbl), qui est une association à but non lucratif engagée dans le développement durable en République Démocratique du Congo. AVID œuvre pour la cohabitation pacifique, la bonne gouvernance, et le respect des droits humains, contribuant ainsi à un environnement propice à l’exercice libre et sécurisé du journalisme.
La situation souligne l’importance d’un environnement sûr pour le travail des journalistes et met en lumière les défis persistants auxquels ils sont confrontés dans le Sud-Kivu.
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